Stage archéo, Tarascon sur Ariège (du 9 au 11/11/2024)

Par Jo Bernaud, le 05/01/2024

Voici mon CR du stage archéologique tenant à :

  • savoir identifier un site archéologique,
  • connaître la réglementation,
  • connaître les comportements à adopter en cas de découvertes ou au cours d’une visite sur un site archéologique .
    Dans le but de connaître, de savoir distinguer et d’apprécier les indices archéologiques que l’on peut rencontrer au cours d’une promenade sous terre, et sur les indications de Philippe Galant, me voilà inscrite pour le stage archéologique du 09 au 11 novembre 2024 .
    Nous serons un peu moins de 30 tout au long de ce weekend de 3 jours.
    Il se déroulera à Tarascon sur Ariège, au parc de la Préhistoire.
    C’est un stage de niveau 1 qui va nous permettre de découvrir et de conserver si nécessaire les indices et traces préhistoriques .
    Il entre dans le cadre d’une initiative partagée et motivée par les spéléologues et les archéologues, portée dès 2012, et en 2016 et 2018 par la Citée de la Préhistoire à Orgnac, le Comité Départemental de Spéléologie de l’Ardèche et la direction régionale des affaires culturelles Occitanie.
    La Fédération Française de Spéléologie et le ministère de la Culture ont signé une convention à l’échelle nationale. Il en découlera d’autres actions conjointes passées et futures.
    Fréquemment premiers observateurs du milieu souterrain, il est important pour le spéléologue de savoir reconnaître les indices laissés par nos prédécesseurs ou animaux préhistoriques, de mettre en œuvre leur conservation et ainsi de prévenir les autorités compétentes.
    Le stage sera encadré par différents intervenants qui mettront tout en œuvre pour nous permettre de comprendre, voir, reconnaître, apprécier et maîtriser la conservation d’indices, en ayant soin que chaque intervention de leur part soit comprise et entendu par chacun de nous.
    Le language scientifique étant pour l’occasion, vulgarisé pour ne pas nous  » perdre »… nous resterons tous très attentifs tout au long ces 3 jours.
    Dès que nous aurons compris l’intérêt de protéger ces milieux piégés depuis des millénaires pour les sites préhistoriques et quelques centaines d’années ou moins pour certains sites (occupation pendant les guerres, anciennes caves à fromages, mines, refuges, bergeries…) au titre du code du patrimoine culturel, il nous faut aussi concevoir l’idée d’être assez fermes avec les autres membres de l’équipe et les mots justes, afin de protéger le site, noter nos observations et mettre un terme à notre expédition.
    En aucun cas, quelque soit la découverte il n’est autorisé à un prélèvements quelconque.
    Tout doit rester en place. Si il y a lieu de faire une photographie, il sera nécessaire de prendre soin de ne pas se déplacer du lieu du premier aperçu de l’indice. On notera aussi l’emplacement de la découverte sur la topographie. Tout déplacement supplémentaire pouvant avoir un impact néfaste au site et chaque nouveau pas entraînant irrémédiablement la perte d’indices ou de vestiges nécessaires à la compréhension et à la lecture du lieu.
    Toute découverte de vestiges archéologiques doit être signalée afin d’être intégrée à la carte archéologique pour une protection à long terme. Tous les acteurs de la recherche doivent disposer d’une autorisation de l’état. (Les investigations entraînant des prospections et prélèvements/ analyses forcément destructives).
    Sur ces lieux d’exploration, on distingue 2 sortes de patrimoine : le patrimoine immobilier qu’il est impossible de retirer du site (trace, peinture, stèle) et le patrimoine mobilier (vase, ossements, outils).
    Quelque soit la nature des vestiges, calcités ou pas, empreintes, frottements, griffades dans la boue ou sur le roc, bauges, usures …il est obligatoire d’arrêter tous déplacements plus en avant et de contacter le SRA (Service Régional de l’archéologie).
    Il est aussi nécessaire de signaler les dégradations constatées au cours de nos pérégrinations sous terre afin de contribuer à la conservation de ce patrimoine.
    Voilà pour ce qui est de l’ambiance studieuse de ce long weekend qui nous a paru très court finalement car intéressant à tout point de vue.
    Humeur et ambiance décontractées mais studieuses, des intervenants qui avaient laissé le « noeud » au vestiaire, un site d’accueil magnifique et une organisation au top menée de main de maître par Suzanne Jiquel et Philippe Galant.
    Je ne vous cache pas que tout ceci n’aurait pas été aussi apprécié si nous n’avions pas eu de mémorables moments de détentes tout au long de ce séjour.
    Par détente j’entends : une nourriture de l’esprit agrémentée d’une nourriture du corps parfaitement en adéquation avec la qualité du patrimoine gastronomique de l’Ariège, des différents apéritifs régionaux apportés par les spéléologues des 4 coins de l’Occitannie, et la cuisine de Jeff et sa gouaille communicative.
    PS: J’ai mis une option sur le stage II ! Affaire à suivre !